"La Sirène des bas-fonds", la Nouvelle de Noun FARE

Aux Editions AWOUDY :

La consœur Noun FARE fait un pas dans la littérature avec "La Sirène des bas-fonds"

La littérature togolaise vient de compter une œuvre de plus. "La sirène des bas-fonds", c’est le titre de la Nouvelle parue ce deuxième trimestre 2011 aux Editions AWOUDY à Lomé, dont l’auteure est Noun Fare connue sous le nom de Marthe Fare, journaliste de son état. A la faveur d’un bref congé à Lomé, notre consœur a procédé à la dédicace de son œuvre le 27 août passé à l’Institut français (ex Centre culturel français) de Lomé.

Passionnée de la littérature dite "érotique", Noun Fare vient de jeter son filet dans la mer avec des surprises. Dans sa Nouvelle de 64 pages, l’auteure raconte une histoire que l’on peut qualifier d’autobiographie par défaut. Du dedans, c’est tous les maux qui gangrènent la société dont la plus récurrente demeure la prostitution qui frappe la gent féminine togolaise. Si érotisme il y a dans cette œuvre, c’est parce que l’auteure a écrit l’histoire avec une touche particulière d’amour empreinte d’humour (à chaque auteur de donner ses appréciations !).

En effet, le personnage principal de l’œuvre, Winie, est contrainte de s’adonner à la prostitution -qualifiée de plus vieux métier du monde- pour n’avoir pas retrouvé chez son amant, l’amour auquel elle aspirait tant. Contraintes ? C’est la question à poser à l’auteure. Est-il bon d’aller se prostituer simplement parce qu’on est privée de l’amour de son conjoint ? Ici, Noun Fare fait un travail d’écrivaine et plonge simplement son regard critique dans cette vie dépravée que mènent certaines filles pour diverses raisons. Heureusement qu’une formidable baraka aura sourit à Winie vers la fin de la Nouvelle que les lecteurs doivent découvrir à tout prix.

Portant la griffe du professeur et écrivain Kangni Alem, l’autre nom qui rappelle la pleine expansion de la littérature togolaise, la préface de cet ouvrage a tout clarifié. «…En effet, l’écriture de ce texte accroche dès les premières lignes. Phrases courtes et expressions éculées et renouvelées par l’amour d’une auteure pour les mots : enlever une épine du pied devient enlever une épine de sa culotte, par exemple, et tant d’autres petites perles à découvrir à la lecture», peut-on déchiffrer dans la préface de Kangni Alem à la page 13 de l’ouvrage. Celui-ci poursuit en ces termes : «On sent une plume qui oscille entre élitisme et populisme, et cela trouble un lecteur exigeant. La forme se stabilisera plus tard, certainement, mais pour l’heure, il est évident que ce premier texte est le signe qu’une auteure cherche sa voie, comme les sirènes quand elles traversent les océans à la rechercher de la sérénité…»

Née en 1985, Noun Fare a effectué des études de lettres modernes à l’Université de Lomé. Présentatrice de télé, animatrice de radio et rédactrice de presse écrite, elle étudie actuellement à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille en France. Blogueuse, elle dirige le site d’information citoyenne "avenue228.com".

Kodzo A. Vondoly